Un convoi de ravitaillement escorté par l’armée le 26 septembre 2022 a été victime d’une attaque perpétrée par des hommes armés à hauteur de Gaskindé dans le Soum, région du Sahel. Selon le bilan officiel donné par l’armée, l’attaque a causé la mort de 11 militaires, plusieurs blessés et une cinquantaine de civils disparus.
Contacté par voaafrique, un rescapé retrace le récit de l’attaque. « Nous avons passé 03nuits à Bourzanga, hier lundi, nous avons repris la route vers Djibo. Arrivée à Gaskindé à 20 kilomètres de Djibo vers 14h, le convoi a fait une escale de quelques minutes. Les gens sont descendus des véhicules pour prier. Lorsque nous avons fini et étions entrain de regagner les véhicules, les assaillants ont commencé à tirer de partout. Les forces de l’ordre nous ont intime l’ordre de nous coucher, ce que nous avons fait. Mais les tirs continuaient et certains se sont levés pour commencer à courir dans toutes les directions. C’était alors la débandade, les forces de sécurité couraient et nous aussi on a suivi. Ils ont incendié au moins une centaine de véhicules. Entre temps au moment de l’attaque il y avait un hélicoptère qui était dans les airs. Nous croyions alors que nous serions sauvé. Mais il a fait juste quelques tours et est reparti, on ne l’a plus revu. Des femmes et des enfants ont disparus et on ne sait pas où ils se trouvent. Moi, j’ai fui à pieds du lieu de l’attaque jusqu’à Bourzanga. Je ne sais pas combien de personnes sont mortes dans l’attaque mais j’ai perdu au moins 03 proches qui étaient avec moi dans le convoi. Ils disent qu’il ya eu des blessés que l’hélicoptère a amené à Ouagadougou mais je n’en sais rien parce que je n’ai pas vu et je n’ai pas de nouvelles de blessés. Moi même j’ai présentement mal aux pieds. Tout ce que nous demandons aux autorités, c’est de tout faire pour nous ramener à Djibo parce que nous avons quitté Djibo le 05 septembre passé et il n’y avait pratiquement rien à manger. Et même si tu as ton argent il n’y a rien à acheter. Pas de maïs ou de mil, rien. Je pense que dans 02 ou 03 jours si rien n’est fait des gens mourront de faim à Djibo. Ce que j’ai a dire à nos autorités, c’est de faire accompagner les convois vers Djibo par des militaires plus expérimentés et bien armés. Il faudra aussi éviter de faire plusieurs jours sur la route. Les terroristes ont des informateurs et ils préparent en conséquence pour nous attaquer. Lorsque le convoi démarre tout doit être mis en œuvre pour qu’il arrive à Djibo le même jour. »
Source: Infowakat
Timbanews.net