Les autorités et les leaders communautaires de la Kossi se sont réunis ce 27 mai 2022 dans la salle de conférence de la mairie de Nouna. C’était sur invitation du Comité provincial de gestion des épidémies ( CPGE). Il était question de faire le point de la situation épidémiologique de la province marquée par la flambée de la rougeole depuis février 2022.
Dirigée par David Ayoro, SG de la Kossi représentant le Haut-commissaire, la rencontre a porté sur deux axes. En effet, dans une première présentation, Harouna Tera, Infirmier au CMA de Nouna a fait le bilan de la surveillance épidémiologique dans la Kossi. L’on note que les 20 dernières semaines sont marquées par la flambée de la rougeole dont 129 cas ont été signalés dans les communes de Djibasso et Madouba. Des autres maladies sous surveillance, l’on retient 06 cas de méningite, un cas de diarrhée sanguinolente, 07 cas d’ictère fébrile, 28 cas de paralysie flasque aiguë, 23 732 cas de paludisme simple, 782 cas de paludisme grave, 06 cas de décès maternel, 40 cas de décès périnatal et 02 cas de COVID-19.
Pour faire face à ces situations, des actions ont été entreprises par le district sanitaire. Il s’agit entre autres de la sensibilisation des populations, le prélèvement et l’acheminement des échantillons aux laboratoires, l’investigation des cas et la vaccination. Le contexte sécuritaire, l’insuffisance de compétences des agents, le retard dans la transmission des données et les consultations tardives en sont des difficultés rencontrées.
La deuxième présentation faite par Ibrahim Ouedraogo, responsable du programme élargi de vaccination du district, a porté sur la riposte face à l’épidémie de la rougeole. Il s’agit de la campagne de vaccination initiée afin d’interrompre la transmission. Ce qui a permis de vacciner du 07 au 13 mai dernier 37 889 enfants de 9 mois à 14 ans.
<< La campagne de vaccination a été un réel succès malgré les difficultés liées à l’insuffisance des moyens roulants et celles liées à la situation sécuritaire à savoir l’absence de réseau téléphonique dans certaines zones et le problématique de la supervision. Néanmoins, le pire n’est pas à craindre car la surveillance est régulière et la riposte est efficace >>, a expliqué Koabié Bakouan, Médecin chef du district sanitaire de Nouna.
Issa Mada Dama