La voix de l’homme a longtemps enchanté les Kossilais sur les antennes de la radio Kantiguiya de Nouna. Grand passionné du micro et précisément de la radio comme d’ailleurs son père, Boureima Badini est sans doute né pour être journaliste. Conscient de cette vocation depuis l’enfance, il a tout mis en œuvre non seulement pour exercer le métier, mais également pour y exceller. Cette détermination et cette passion lui ont permis de remporter trois (3) prix en 2016 au Galian, un concours qui récompense les meilleurs journalistes du Burkina ; et un prix aux « Trésor du Faso » en 2017. Après une brillante aventure avec différentes radios de la région de la Boucle du Mouhoun et aussi au niveau de la presse écrite, le speaker s’est envolé pour Bobo-Dioulasso à l’appel de la radio Oméga qui est l’un des prestigieux médias de notre pays. Le 6 août 2020, après 17 mois de dévouement, il a reçu l’honneur et la lourde responsabilité de diriger cette radio. Lisez l’intégralité de l’interview qu’il a bien voulu nous accorder ce 22 août.
Timbanews (TN) : Qu’est-ce qui vous a amené dans le journalisme ?
Boureima Badini (BB) : Depuis tout petit j’écoutais la radio avec mon père qui en était un grand passionné. Nos radios privilégiées étaient Radio Burkina, RFI, Africa numéro 1 et quelques fois la Voix de l’Amérique. J’ai été séduit par des grandes voix comme Samuel Kiendrebeogo, Zanga Issoufou Ouattara, Ouezin Louis Oulon, Yannick Laurent Bayala, Omer Léonce Remedambia etc. Déjà à l’école primaire, lorsque le maître demandait aux élèves ce qu’ils aimeraient devenir plus tard, je n’ai jamais hésité à répondre : je veux être journaliste. Comme cadeau de réussite au CEP, mon père ne pouvait pas trouver mieux qu’un petit poste récepteur. Au collège j’écoutais très tôt les informations et je les rapportais à mes camarades de classe qui m’ont vite attribué le titre de journaliste. Lorsque certains de mes promotionnaires me rencontrent aujourd’hui et me demandent ce que je deviens, je leur réponds tout simplement que je n’ai pas changé de métier.
TN : Comment avez-vous pu commencer le journalisme de façon professionnelle ?
BB : C’est Horizon FM de Dédougou qui m’a permis de faire mes tous premiers pas dans le métier à travers une émission islamique que j’ai animée en octobre 2005. Puis l’aventure a continué avec la radio Salaki émettant aussi à Dédougou, la radio Kantiguiya de Nouna etaujourd’hui la radio Oméga. Je suis aussi passé par L’Observateur Paalga et le journal en ligne Burkina 24.
TN : Vous êtes désormais le Directeur de la radio Oméga Bobo, quels ont été vos sentiments quand vous avez reçu la note de nomination ?
BB : Je suis arrivé à Oméga Bobo en avril 2019. C’est avec beaucoup d’humilité que j’ai accepté cette nouvelle fonction après le poste de rédacteur en chef. Je remercie mes patrons pour la confiance et j’espère que je serai à la hauteur de leurs attentes.
TN : Quels sont vos projets pour réussir cette mission ?
BB : Occuper un poste de responsabilité dans une radio comme Oméga dont la renommée va au-delà des frontières du Burkina constitue un gros challenge. Je compte m’appuyer sur les acquis engrangés par mes prédécesseurs pour insuffler une nouvelle dynamique à cette radio qui s’est imposée ces dernières années dans l’univers médiatique de la région. Nous sommes condamnés à aller de l’avant si l’on veut maintenir notre auditoire. Et pour ce faire, chaque agent compte. Je poursuivrai le coaching des journalistes au quotidien afin qu’ils soient plus créatifs. Le défi majeur qui pointe à l’horizon, c’est la couverture des élections et il faut mettre tous les moyens pour réussir ce pari.
TN : Votre mot de la fin.
BB : Je voudrais dire merci à Timbanews pour cette attention qui m’est accordée. C’est un plaisir de vous voir vivre la même passion que moi. Ce métier, même s’il ne fait pas fortune, nous procure la joie de faire ce qu’on aime et cela est aussi une richesse. Je voudrais profiter de votre canal pour rendre hommage à mon défunt père qui a tant voulu exercer le métier de journaliste mais qui, par la force des choses n’a pas pu le faire.
Issa Mada Dama