Le 31 août 2017, la Kossi a fait partie des zones touchées par l’insécurité à travers la première attaque perpétrée à Djibasso par des hommes armés non identifiés ( HANI ). De cette date à nos jours, la situation a évolué en dent de scie : entre accalmie et agitation malgré les multiples mesures prises par les autorités. Il est temps de renforcer ces mesures car ces dernières semaines, la recrudescence des agressions présage une crise généralisée dans une Kossi fragile !
Des tirs ont été effectués dans la soirée de ce 20 août 2021 à Soin, village situé à 8 kilomètres à l’est de Nouna chef-lieu de la province. L’école primaire dudit village était la cible. Cela vient gonfler le nombre de cas d’agressions d’écoles ces deux dernières semaines. Nous pouvons citer celle de Konankoira dans la commune de Nouna, Mantamou dans la commune de Bourasso, de Bomborokuy… sans oublier l’attaque des postes de gendarmerie et de police de Djibasso qui a eu lieu le 22 octobre dernier. Il y a surtout le cas des communes de Kombori, Sono et Bourasso où l’école et l’administration publique sont quasiment inexistantes, de même qu’à Barani. Dans la commune de Doumbala, certaines langues ne cessent de faire cas de la présence d’hommes armés. Les déplacés internes sont tellement nombreux qu’on ne les compte presque plus. Nouna est donc presque encerclé. La Kossi est donc presque prise.
Il y a donc lieu de s’inquiéter. Il sied surtout d’interpeller les autorités à renforcer les mesures dans la Kossi car cette province est un point tellement stratégique. Si elle est assiégée, c’est la région de la Boucle du Mouhoun entière qui serait fragilisée. Ces lignes n’ont pas pour but de semer une quelconque psychose. Il s’agit plutôt de relater la situation qui prévaut dans la zone afin que des précautions adéquates soient prises pour éviter le pire.
Issa Mada Dama
Timbanews.net