Le 12 août 2020 marque le premier anniversaire du décès de l’artiste ivoirien DJ Arafat. Une commémoration a eu lieu un peu partout en Afrique, voire dans le monde. Nouna n’a pas été en reste. Lisez plutôt !
Arafat DJ, Yorobo, Commandant Zabra, Baracuda, Sao Tao, Berus Sama, Influenmento, César, Termistocle ou encore Daishikan ; ce sont là quelques surnoms du célèbre musicien ivoirien. Houon Ange Didier à l’état civil, a longtemps été considéré comme le leader du mouvement coupé décalé avant de tirer sa révérence. En effet, le 12 août 2019, le « père de la chine » ainsi se faisait-il appelé, a été victime d’un accident de la circulation. Il roulait, comme il en avait l’habitude, sur l’une de ses grosses motos et a percuté un véhicule. L’artiste ne s’est plus relevé mais ses nombreux fans dénommés les « chinois » ne comptent pas laisser leur idole dans les oubliettes. C’est ainsi que ce 12 août 2020, ils ont décidé de lui rendre hommage.
A Nouna, c’est dans des bars dancing que les chinois se sont rassemblés. Nous avons fait un tour au maquis Vis-à-vis. Habillés en teeshirts conçus pour la circonstance, ils chantaient et dansaient les morceaux du défunt artiste. « Pour nous, Arafat DJ n’était pas seulement un artiste, il était un monument, un symbole pour la jeunesse africaine. Il a été abandonné dans la rue à son enfance, mais il s’est battu et s’est créé un chemin. Malheureusement il est parti très tôt, au moment où il était le plus attendu. Comme la mort n’arrête pas l’amour, nous allons lui rendre hommage chaque 12 août », nous confie Yacouba Zossin Sanou alias le Capitaine, DJ du maquis et initiateur de la commémoration à Nouna. « Notre Daishi a été traité de délinquant et de voyou par beaucoup de gens. Ceux-ci se sont intéressés uniquement à un seul côté de l’artiste. Moi je me suis plutôt intéressé à son côté positif à savoir sa combativité. Alors, il mérite qu’on se souvienne de lui», a-t-il poursuivi.
Quoique l’on dise, une chose est certaine, DJ Arafat a marqué son temps. Comme le Jamaïcain Bob Marley, il est certain l’enfant de Tina Glamour continuera à maquer l’univers musical ivoirien ainsi que dans les pays voisins. D’ailleurs, un artiste ne meurt jamais car ses œuvres demeurent pour toujours.
Issa Mada Dama