Devant les journalistes, ils ont fait cas du calvaire qu’ils vivent depuis l’arrêt de leurs activités. C’était dans la matinée de ce 21 août 2022 à la gare Farafina tour de Nouna.
<< Nos conditions de vie se sont détériorées. Nous n’en pouvons plus au regard de la misère que nous vivons actuellement dans nos familles >>, a déploré Sékou Sanou, porte-parole des conducteurs de tricycles de Nouna.
<< Nous sollicitons auprès des autorités, la reprise de nos activités, ne serait-ce qu’à l’intérieur de la ville de Nouna >>, a précisé Bakary Oulé, le Président.
Réunis au sein de l’Association des conducteurs de tricycles de Nouna ( ACTN), leur objectif n’est pas forcément de bénéficier de mesures d’accompagnement, car disent-ils, l’aide peut soulager mais ne peut pas satisfaire une personne. C’est pourquoi ils demandent que la mesure d’interdiction de la circulation des tricycles soit levée. << Nous sommes assis à longueur de journée sans rien faire alors qu’il faut assurer les besoins vitaux de la famille. Cette situation risque de pousser certains à commettre des actes ignobles comme le vol >>, craint Souleymane Konaté, membre de l’association.
La démarche des conducteurs a bénéficié du soutien de certains acteurs d’autres activités et des femmes dont le tricycle facilite le travail. << L’arrêt de ces engins impactent négativement tous les secteurs d’activité >>, s’est justifié Norbert Ouédraogo, un menuisier de Nouna.
En rappel, depuis le 13 juillet 2022, la circulation des grosses motos et des tricycles est interdite dans 04 provinces de la Boucle du Mouhoun dont la Kossi. Cette mesure prise dans le cadre de la lutte contre l’insécurité est en vigueur jusqu’au 12 octobre 2022.
Issa Mada Dama
Timbanews.net