La conviction a, au moins, le mérite de nous maintenir dans la bataille !!
C’est la rentrée scolaire. Autorités éducatives, enseignants, élèves et parents d’élèves s’activent pour affronter une nouvelle année. L’école l’école ! Avant avant, on y allait pour devenir fonctionnaire. Mais les choses évoluent vite. De nos jours, l’école a changé hein ! Je ne parlerai pas des défaillances du système éducatif. Comme vous n’avez même pas cotisé pour mes histoires de millions là, je ne dirai pas ce que vous pensez bas.
Vrai vrai là, l’école ne garantit plus directement le travail. Beaucoup d’enseignants motivaient leurs élèves en leur disant que s’ils étudient bien, ils deviendront fonctionnaires. Et ça fonctionnait.
Maintenant, on nous dit que la finalité de l’école, ce n’est pas d’être fonctionnaire. Le mot le plus populaire de nos jours, c’est entrepreneuriat. C’est-à-dire que tu fais 6 ans à l’école primaire, 4 ans au post-primaire, 3 ans au secondaire, 3 à 7 ans à l’université. Quand tu auras tous tes diplômes, tu dois maintenant créer ta propre entreprise. Car, les diplômés comme toi sont nombreux et la fonction publique ne peut pas embaucher tout le monde ! Vous en savez mieux que moi. Il suffit de consulter le nombre de candidats aux concours directs et le nombre de places à pourvoir. Sur 1 000 candidats, seuls deux peuvent être admis.
C’est vrai que l’entrepreneuriat est la meilleure option hein. D’ailleurs les plus riches de ce pays n’ont pas forcément fait de longues études. Il semble d’ailleurs qu’on ne devient pas riche étant employé. L’idéal est de créer son business. Mais est-ce qu’on nous dit ça à l’école ? En tout le paysan qui inscrit son enfant, dans sa tête, son enfant deviendra fonctionnaire. C’est comme moi qui espère que toutes les belles filles me draguent. En fait, c’est Dieu qui a dit ceci : << Acceptez Jésus dans votre cœur et vous serez heureux >>. Jésus là c’est pas Issa ? Alors les filles, draguez moi. Insistez surtout. Car, qui êtes-vous pour refuser la volonté de Dieu ?
Chers jeunes, c’est vrai que vous voulez devenir fonctionnaires. Demandez aux fonctionnaires comment ils se débrouillent pour terminer le mois. Je vous explique un peu. Le 19 du mois, ils attendent le message de la banque. Comme le message ne vient pas, le 20, ils se rendent au guichet pour vérifier si le virement est fait. Peine perdue. Finalement le 24, le message sonne. Ils partent toucher. Il faut rembourser les dettes. Nous sommes le 30, il reste 10 mille francs du salaire. Le sac de riz, le loyer, la facture d’électricité et d’eau, les doléances des parents au village, la scolarité des frères, des cousins, les soins des petites filles de dehors… Le cycle d’endettement recommence. Chers fonctionnaires, pardonnez moi hein. Je suis un garçon perdu woo. Mais c’est que vous aussi vous aimez vivre au dessus de vos moyens. Sinon, un salaire, c’est juste pour survivre. Le salaire n’est pas fait pour rendre riche. C’est pourquoi chers jeunes, vous devez travailler à entreprendre. Il n’y a pas de sot métier. Pourvu tu y gagnes ton pain. Sinon la fonction publique est saturée et ceux qui sont dedans même cherchent à entreprendre.
Cher lecteur, tu es fatigué de lire maintenant. Donc je vais m’arrêter là. Mais pendant que tu vas à l’école, pense à apprendre un métier parralellement. A la fin de tes études, crée ton propre business pour devenir ton propre boss, pour employer au lieu d’être employé. Je ne fais pas partie de ceux-là qui pense qu’on peut partir de 0 francs pour bâtir fortune. Mais je sais qu’il est important d’acquérir des compétences pratiques en vue d’entreprendre après les études.
Partez à l’école, etudiez, décrochez les diplômes, faites les concours si vous voulez. Mais créez un business propre à vous. En tout cas moi j’ai déjà créer mon business. Je transmets la parole de Dieu aux filles en leur disant de me draguer comme Dieu l’a dit. Oui oui, tu es fille, tu veux le bonheur, drague Jésus Issa. Est-ce que j’ai encore besoin de dire que je suis un garçon perdu ? Donnez-moi donc un me, que je l’ajoute à mon Mada. Peut-être que enfin, ça va enfin m’arranger.
Issa Mada Dama