Son œuvre fait de lui un homme hors du commun dont les générations à venir se souviendront, à l’instar du Prix Nobel alternatif Yacouba Sawadogo. Porté par sa pugnacité, sa force de travail herculéenne, sa passion pour les baobabs et son humilité à toutes épreuves.
A 79 ans, Elhadj Salifou Ouédraogo, a déjà accompli ce que peu accomplissent en une vie. Homme de la terre, homme poignant, valeureux et intègre comme on en voit peu souvent de nos jours. Il devient un monument local en réussissant à planter depuis 47 ans, plus de 3000 baobabs sur 14 hectares dans son propre champ à Sig-Nonguin, « une localité située dans le département et la commune rurale de Solenzo de la province des Banwa dans la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso ».
La belle affaire diront certains. Mais non ! En suivant le film documentaire « L’homme qui plante des baobabs » de Michel K. Zongo, on comprend nettement qu’il l’a accompli non pour son propre bénéfice personnel mais bien pour une cause bien supérieure à celle que l’on veut imaginer. En fait, il lègue un héritage important. Sans tambour ni trompette et sans soutien extérieur, il sauve ainsi toute une localité au cœur du pays des hommes intègres d’une possible désertification qui arrive à pas forcés car il en a vu de par le passé. Des réponses, pleines de réponses sur le pourquoi et le comment, Elhadj Salifou Ouédraogo lui-même en a données en exclusivité au réalisateur Michel K. Zongo, qui est allé à sa rencontre pendant deux semaines au cours de l’année 2021, dans le cadre du court métrage documentaire de 12 minutes d’ « Africa Direct » d’Al Jazeera. Un projet qui diffuse sur la chaîne qatarienne dès aujourd’hui mardi 28 décembre 2021 des histoires africaines, racontées par des réalisateurs africains « sur des vies africaines – pour un public à travers le continent et dans le monde ».
Ce documentaire « L’homme qui plante des baobabs » met le projecteur sur le parcours d’exception depuis plus de 47 ans d’un Trésor humain vivant relativement méconnu du grand public dont le haut niveau de connaissances, de recherche et de savoir-faire mérite d’être souligné. Avec des plans de coupe de belles factures, le film restitue la beauté de la forêt de baobabs dans toute sa splendeur. Les paysages sont émouvants de même que les visages si empreints de dignité, les postures des uns des autres, les gens du village, les femmes, etc. Bref, une belle surprise vous attend. Courez voir ce film magnifique sur Al-Jazeera réalisé et monté par l’équipe de Diam Production.
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