Ils sont désormais compétents pour produire eux-mêmes de l’engrais bokassi et des pesticides biologiques. Cela, grâce à l’OCADES Nouna en collaboration avec Mercy corps et l’UNPBF dans le cadre de l’Appui aux initiatives locales de promotion de la paix (AILP). Il s’agit précisément de 50 bénéficiaires composés personnes de déplacées, d’hôtes et de personnes vivant avec un handicap, à prendre part à cette formation de 3 jours. C’était du 02 au 04 novembre 2023.
<< Cette activité entre dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. C’est la période du maraîchage et il est important d’outiller les acteurs sur la production d’engrais bio et des bio-pesticides à travers leurs propres moyens. Cela favorisera la régénération des sols, la hausse des récoltes et contribuera à faciliter le vivre-ensemble harmonieux >>, a expliqué Jérémy Somé, responsable du projet à l’OCADES Nouna.
Après une première journée consacrée à la théorie, c’est sur le terrain que les participants ont acquis de façon pratique, les techniques nécessaires pour produire de l’engrais et des pesticides biologiques. Pour le formateur Siaka Ouattara, expert en aménagement agro-pastoral, cet atelier est d’une importance capitale. Il l’a dit en ces termes : << Les engrais et pesticides chimiques ont d’énormes conséquences négatives sur la santé humaine et animale en plus d’être des éléments destructeurs du sol. C’est pourquoi l’usage du bokassi et des pesticides biologiques est de nos jours conseillé. Au cours de la formation, les participants se sont essayés à la production de ces éléments afin d’intégrer ces pratiques dans leurs activités agricoles >>.
<< L’engrais chimique est cher et appauvrit nos sols. Les pesticides chimiques ont souvent endeuillé des familles et dévasté des animaux. C’est donc avec joie que j’ai découvert de ces techniques pour produire moi-même de l’engrais et des pesticides biologiques. Je remercie l’OCADES et ses partenaires pour cette belle opportunité >>, s’est réjouie Suzanne Konkobo, déplacée interne à Nouna. Comme elle, Philippe Dama, lui aussi déplacé interne, a déclaré que ses pratiques agricoles vont changer grâce à cette formation. Pour ne citer que ces deux, les participants ont beaucoup apprécié les acquis et se sont engagés à les mettre en pratique pour protéger l’environnement, produire suffisamment et ainsi contribuer à la cohésion communautaire.
Issa Mada Dama
Timbanews.net