Le 24 août 2021, la direction régionale du Travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun a organisé un atelier de sensibilisation au profit des détenteurs de débits de boissons et restaurants. Il était question de leur donner les informations relatives aux textes en vigueur.
L’atelier a été ouvert par Moussa Traoré, Directeur régional du Travail dans la Boucle du Mouhoun. << L’objectif global est d’attirer l’attention des acteurs des débits de boissons et de restaurants sur la nécessité de lutter contre le travail des enfants et ses pires formes dans les maquis et restaurants. Il s’agit également de contribuer à l’amélioration des conditions de travail des travailleurs de ces secteurs d’activité >>, a-t-il dit. Deux communications ont alors été livrées aux participants.
C’est Siaka Traoré, Inspecteur du Travail, qui a développé le premier thème portant sur les conditions de travail du personnel des débits de boissons et restaurants. Les questions des salaires, du repos, des congés et de la protection sociale ont ainsi été détaillées. L’on retient que le salaire minimum d’un employé de bar et de restaurant est de 34 479 francs. Il a droit au repos un jour dans la semaine ainsi qu’à un congé annuel de 30 jours. En ce qui concerne sa protection, il doit être assuré à la Caisse de sécurité sociale.
Le deuxième thème portant sur le travail des enfants dans les débits de boissons et restaurants a été abordé par Jean Bado, Chef de service de l’inspection du travail à la DRTPS. Celui-ci a défini les notions d’enfants, de travail d’enfants, de pires formes de travail, de risques et de dangers pour les tout petits. Il est formellement interdit d’employer les enfants dans les débits de boisson, les boîtes de nuit, de confier toute la préparation des repas à un enfant dans les restaurants et de laisser les enfants s’exposer longuement à la forte chaleur (préparation du dolo, préparation des repas ), a-t-il indiqué en citant l’article 6 du décret n°2016-504/PRES/PM/MFPTPS/MS/MFSNF. Il a également fait cas des différentes sanctions qu’encourent les éventuels contrevenants.
Au terme des communications, les participants ont exprimé leur satisfaction des contenus exposés et surtout de l’initiative de les éclairer sur les lois qui régissent leurs domaines. Ils ont surtout relevé des préoccupations qui ont été éclaircies par les communicateurs. Ces derniers ont également invité les participants à être des relais auprès de leurs collègues.
Issa Mada Dama