Dans le cadre de l’organisation des Assises nationales sur le système éducatif, le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), Stanislas Ouaro a été reçu ce lundi 26 avril 2021 par le président du Mouvement du Peuple et le Progrès (MPP) Simon Compaoré. Ces échanges ont été l’occasion pour le ministre Ouaro de présenter au président du parti sa feuille de route, la démarche et les différentes procédures prévues pour la mise en œuvre de ces assises.
Le Ministre en charge de l’éducation nationale a décidé, dans le cadre des préparatifs des assises nationales sur le système éducatif, a initié plusieurs rencontres. Après avoir rencontré les anciens ministres de l’éducation nationale le 22 avril dernier, le Ministre Ouaro a rencontré le président du parti au pouvoir, Simon Compaoré, ce 26 avril 2021. L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur les orientations stratégiques dans la mise en œuvre de ces assises. En effet, le patron de l’éducation veut avancer dans ce domaine avec un processus participatif et inclusif en vue de faire une bonne autopsie du système éducatif qui permettra de d’ouvrir des voies adéquates aux bonnes réformes dans l’éducation.
Le système éducatif, avait dit le ministre Ouaro, doit s’adapter à nos réalités. Le ministère en charge de l’éducation en 2005, avait commis certains experts dans l’objectif de relire la loi d’orientation de l’éducation. Les travaux de ces experts ont permis au ministère d’organiser des assises sur l’éducation qui ont abouti à la relecture de la loi d’orientation de l’éducation adoptée en 2007. Plusieurs défis minent le système éducatif burkinabè, confesse Stanislas Ouaro. « On constate aujourd’hui que les élèves sont de plus en plus impliqués dans la fronde sociale. Le deuxième défi de notre système éducatif c’est la fronde sociale. Et cette année il n’y a pratiquement pas de mouvements d’enseignants mais des mouvements d’élèves », regrette le ministre de l’éducation qui estime, pour sa part, que « la plus part de ces élèves sont manipulés ».
En plus de ces défis énumérés plus haut, il y a la crise sanitaire qui a occasionné la fermeture des établissements pendant presque 7 mois et la crise économique qui impacte également le système éducatif assez sérieusement. «Toutes ces crises ont provoqué un mouvement des enseignants en 2017 et 4 mois après, le 27 janvier 2018, un protocole d’accord a été signé entre le gouvernement et la coordination nationale syndicale du Burkina Faso. Le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre 56 points de cet accord », explique le ministre qui note que 44 points ont pu être mis en œuvre. Il en reste 12 points, parmi lesquels, « des points assez difficiles ». « L’État s’est engagé à ce que chaque élève ait accès à une alimentation assez équilibré par jour pendant les 9 mois. À la date d’aujourd’hui, nous transférons 19 milliards aux collectivités pour l’acquisition des vivres pour la cantine qui permet de nourrir les élèves pour 3-4 mois ».
Faire admettre l’homosexualité…dans les établissements
La condition de l’enseignement de la sexualité sous toutes ses formes dans les établissements scolaires a été posée aux autorités éducatives du Burkina Faso par certains partenaires techniques qui souhaitent que l’homosexualité soit également enseignée. « Il y a la question de la sexualité en milieu scolaire qui est un phénomène aussi grave, surtout, de plus en plus, avec les tentatives de certains partenaires techniques et financiers qui veulent nous amener à accepter l’éducation complète à la sexualité. Dans le mot ‘’complète’’ c’est de nous faire admettre l’homosexualité. Et ça, ça ne correspond ni à nos religions ni à nos mœurs ni à nos croyances ni à nos coutumes et ça c’est inadmissible », a fustigé Stanislas Ouaro.
Il confie avoir reçu à cet effet, un partenaire technique avec qui, martèle-t-il, « j’ai été très clair ». « Je lui ai fait comprendre que ce n’est pas une chose sur laquelle il faut réfléchir. Je lui ai dit clairement que c’est impossible et que cela est rejeté. Deuxièmement, je leur ai dit que la crise sécuritaire fait que ce n’est pas quelque chose qu’il faut discuter parce que les terroristes qui font fermer nos écoles disent que l’école du Blanc est un péché ; et si dans ça on doit ajouter l’homosexualité, on leur donnera raisons », a confié le ministre.
Minute.bf