Nos villes s’élargissent de jour en jour et le problème de déplacement se pose, surtout pour les étrangers. A Dedougou, Alexandre Fadel Illo a trouvé la solution. Il a mis en place un système de taxi où ce sont des motos qui sont utilisées.
Lorsqu’on est étranger dans nos villes et qu’on a pas de moyen de déplacement, il y a généralement trois options pour faire les courses. Faire appel à un proche, marcher ou emprunter un taxi. Mais souvent, l’on a pas envie de déranger les proches et à cause des longues distances, marcher s’avère pénible surtout quand on a beaucoup de bagages. Il n’y a pas aussi de taxi dans plusieurs villes du pays. C’est le cas de Dedougou qui a connu un seul taxi dans le passé mais qui ne fonctionne plus.
Arrivé à Dedougou en 2018 en provenance de Fada, Fadel Illo a d’abord travaillé dans une gare de la place comme Chargeur. Après deux ans d’économie, il achète 5 motos. Il s’agit d’en faire des taxis.<< C’est pendant un séjour au Togo, que j’ai découvert la pratique. Comme il n’y a pas de taxi ici alors qu’il y a le besoin, j’ai décidé d’investir dans le business >>, explique-t-il.
Les motos sont remises à des jeunes qui sillonnent la ville à la recherche de clients. Leurs numéros de téléphone sont également affichés dans des endroits stratégiques. Le deal est simple : A la fin de la journée, quelle que soit la recette, chacun remet 3 000 francs au propriétaire.
Ce deal arrange les << Mototaximen >>. L’un deux, Daouda Tissolgo nous confie que sa recette journalière varie de 5 000 francs à 15 000 francs. Au-delà donc de l’utilité publique de cette pratique, des jeunes y gagnent leur vie.
Issa Mada Dama