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Lutte contre le Mariage d’Enfants, les rapts des filles, les grossesses précoces et les MST/IST: L’URCB outille les membres des structures religieuses de jeunesse au Sourou

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Le 06 avril 2021, l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina (URCB) a organisé dans le village de Zinzin Dâ, commune de Tougan dans la province du Sourou,  une plaidoirie avec les scolaires membres des structures religieuses de jeunesse. Soutenue par le Ministère des Affaires étrangères du Danemark, l’objectif de la plaidoirie est d’outiller les participants pour une meilleure lutte en synergie face au Mariage d’Enfants qui perdure dans la province du Sourou.

« Les organes génitaux sont les parties les plus sacrées de l’être humain. C’est la raison pour laquelle la société nous demande de faire la dote avant de faire quoique ce soit avec notre épouse ou notre époux. Donc il faudrait bien prendre soins d’eux jusqu’à leur maturité ». C’est le principal message donné par Issaka Sawadogo, Superviseur du Projet de Renforcement des Capacités des Organisations de la Société Civile pour l’Abandon du Mariage Précoce dans la Région de la Boucle du Mouhoun (PRECOSC-AME) à l’occasion de cette plaidoirie.

Organisée par l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina (URCB) en partenariat avec « Save The Children »  à l’intention des membres des structures religieuses de jeunesse telles l’Association des Elèves et Etudiants Musulmans du Burkina (AEEMB), la Jeunesse Estudiantine Catholique (JEC) et le Groupe Biblique (GB), la plaidoirie avait pour objectif de renforcer les capacités des participants tous des scolaires afin de les impliquer dans la chaine de lutte contre les mariages précoces, les MST/IST, les rapts des filles et les grossesses précoces qui sont nuisibles à l’épanouissement de la jeune fille.

Pour l’assimilation du message, un exposé sous forme de projection a été fait par le Baloum Naba de Tampouy. Face aux scolaires de Zinzin Dâ et de Kawara, l’exposant du jour a de prime abord relevé les causes du phénomène. Pour lui, il s’agit entre autres des considérations socio-culturelles, de l’honneur de la famille, de la pauvreté ou de la vulnérabilité de certaines familles, de la méconnaissance des conséquences des Mariages d’enfants (ME) et des textes en vigueur…

Parlant des conséquences du Mariage d’Enfants, le Baloum Naba de Tampouy dans un langage plus explicite, a soutenu qu’elles sont aussi nombreuses et désastreuses. Morceau choisi : « Les effets des ME sont multiples et dangereux pour l’épanouissement de la jeune fille. Comme conséquences nous pouvons retenir la sexualité et grossesse précoces, les risques de complication de grossesse et d’accouchement, les fistules obstétricales, les suicides, les violences psychologique, sexuelle et physique, la mortalité maternelle et infantile et la déscolarisation ».   

A la suite de l’exposé du Baloum Naba de Tampouy, les participants ont eu une heure et demie pour des suggestions et des questions qui pourraient leur permettre davantage de comprendre le message véhiculé par l’URCB. A tour de rôle chacun s’est librement exprimé et au sortir de la plaidoirie, ils se sont dits satisfaits par la voix de leur représentante Jacqueline Boro, élève en classe de terminale au lycée de Kawara.

Ils ont de ce fait promis d’être des ambassadeurs auprès de leurs pairs pour une éradication totale du phénomène dans leur contrée. Cet engagement a été salué par Issaka Sawadogo, Superviseur du projet PRECOSC-AME qui a par ailleurs invité les participants à non seulement prôner le dialogue entre eux et leurs parents mais aussi dénoncer tous cas suspects des Mariages d’Enfants dans leurs localités auprès des autorités compétentes telles la gendarmerie, la police et les agents de l’action sociale ou appeler les numéros verts ouverts par les autorités nationales.

En rappel, l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina (URCB) a vu le jour en 2007 et regroupe toutes les communautés coutumières et religieuses du Burkina Faso. Depuis sa création, elle s’est donnée comme mission principale la promotion de la santé, du développement et le dialogue entre les différentes communautés selon les valeurs religieuses et traditionnelles. Elle dispose de treize coordinations régionales et des points focaux dans les provinces du Burkina Faso.

Toutmotsis YARO (Correspondant à Tougan)

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