Pour renforcer ses actions en faveur de la protection et de l’épanouissement de la Femme, l’OCADES Caritas Nouna a initié une étude pour faire l’état des lieux sur les cas et types de violences basées sur le genre et les violences à l’égard des femmes et filles. La restitution de ladite étude a eu lieu le 15 décembre 2020 dans la salle de conférence du centre Badenya de Nouna.
Engagé dans le combat pour le bien-être de la gente féminine à travers le projet de « Renforcement du rôle et du statut des femmes et des jeunes filles victimes de violences et de discriminations au sein des communautés locales dans les provinces de la Kossi et des Banwa », le programme « Promotion de la Femme » de l’OCADES Nouna mène plusieurs activités pour atteindre ses objectifs. Ces actions sont coordonnées par Constantine Konaté et financées, à travers le Fonds commun genre Burkina, par Diakonia en partenariat avec la Suède, la Confédération suisse, l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour la population et l’Ambassade royale du Danemark.
Les résultats de l’étude que l’institution a commanditée lui permettront de mieux orienter ses actions en faveur de l’abandon des violences faites à cette couche sociale et aussi de conjuguer les efforts de tous les acteurs intervenant dans le domaine.
Le Préfet de Nouna,Tegawendé Rodrigue Nana qui a présidé l’atelier de restitution de l’étude a félicité l’OCADES pour les diverses réalisations en faveur des populations, en particulier les femmes. Pour lui, « les questions liées aux violences basées sur le genre et aux violences à l’égard des femmes et des filles sont multiples et multiformes. Ce qui recommande une parfaite maîtrise du sujet pour mieux mener la lutte. D’où l’importance de cette étude ».
Le premier adjoint au Maire de Nouna, Mami Traoré a aussi remercié l’institution pour son engagement dans la mise en œuvre des politiques publiques afin d’accélérer le développement de notre pays.
C’est suite à ces interventions que le contexte et la justification de l’étude, les objectifs, l’approche méthodologique et les résultats obtenus ont été dévoilés aux participants constitués des autorités, des responsables de l’OCADES Nouna et leurs partenaires ainsi que des acteurs sur le terrain venus des deux provinces concernées. La présentation a été faite par Florent Somé, Expert en suivi-évaluation, assisté par Herman Kambiré. « Notre mandat a consisté à collecter et traiter des informations. Il en ressort entre autres que les violences basées sur le genre sont encore une réalité dans les zones cibles et que les victimes ont plus recours à la Police et l’Action sociale mais aussi aux leaders communautaires pour avoir des solutions. Pour réussir le combat, il faut agir de sorte à opérer des changements de comportements dans les communautés en vulgarisant les informations sur les droits et les devoirs de la Femme. Il est surtout nécessaire de procéder à une réelle prise de conscience des femmes elles-mêmes car l’étude a aussi démontré que plusieurs d’entre elles ignorent qu’elles ont des droits », a-t-il expliqué. Les échanges ont permis aux participants de soulever des préoccupations et aussi de faire des suggestions pour le succès du projet.
« Les résultats de cette étude vont beaucoup guider nos activités de sensibilisation et de formation. Ils vont permettre de prendre des mesures endogènes en fonctions des types et cas de violences selon les zones et de bien cadrer l’ensemble des actions », a dit Jérémie Somé, Chargé de suivi-évaluation du Programme de développement intégré à l’OCADES Nouna.
Au terme de la session, le Préfet a invité les participants à accompagner l’OCADES pour mettre fin à toute forme de violences et de discriminations faites aux femmes.
Issa Mada Dama